Planete

PLANETE

Je suis en train de réaliser un court-métrage d’animation (2D vectorielle) au format DV .

Ce court-métrage aura une durée approximative de cinq minutes. Il s’inscrira dans le genre experimental.

Le son sera présent sous la forme d’une musique originale et de bruitages (il ne s’agit pas d’un clip).

Je choisis le format DV pour des raisons pratiques.

Je dispose de mon propre ordinateur, ce qui me permet d’avoir une certaine indépendance en terme de conception.

La durée prévue du film ( moins de 5 minutes) correspond également à un choix d’ordre pratique étant donné l’aspect laborieux que représente l’animation, même sur support numérique.

La couleur se présente comme une évidence. Son utilisation correspond parfaitement à mes préoccupations graphiques dont je développe ci-dessous les principaux aspects.

J’ai d’abord commencé par produire des images fixes

sur de grands formats et je tends aujourd’hui à inclure du temps et du mouvement dans ma production.

Je reporte donc l’univers graphique développé sur mes affiches dans un contexte numérique.

L’aspect formel de ce travail, n’est pas sans conséquence.

Je tente d’élaborer un univers ou se cotoient des formes singulières dont on sent qu’elle vont chercher leurs origines dans la nature.

A travers ces compostions mouvantes, j’immortalise une vie organique imaginaire dont le dessin (vectoriel) est le premier média.

L’aspect ciselé et décoratif de mon travail, va de pair avec une certaine efficacité visuelle et trouve ses racines dans de nombreuses écoles.

Je pense à des illustrateurs comme Topor pour « la planète sauvage » ou artistes contemporains comme Janaïna Tschäpe , mais également à certains mouvements décoratifs du début du 20è siècle( art nouveau ), à la gravure, aux techniques de bandes-dessinées, au surréalisme, à l’originalité de certaines créatures de science fictions, à l’inventivité générée dans le domaine de l’ animation, du design, etc....

La science fiction (littéraire et cinématographique) par exemple est un ouvroir d’idée potentielle qui, couplée aux univers surréalistes , me permet d’inventer des créatures hybrides et oniriques.

Mais j’essaie tout de même de devellopper un monde symbolique, dont les sources d’inspirations remontent directement ou indirectement à des influences plus anciennes que celles que m’offrent le 20è siècle.

L’univers des graphismes africains ( architecture, stylisme, etc...), antiques, amérindiens ou préhistoriques m’apportent une source considérable d’idées pour inventer des formes et marier des couleurs.

La magie graphique que m’inspirent ces  différents types de créations est fortement liée à l’emerveillement que provoquent chez moi les oeuvres de la nature ou la vision des mondes organiques.

Il est reconnu comme évident que l’humanité s’est inspirée des formes et des couleurs du monde naturel pour dévelloppper les chefs- d’oeuvre artistiques qui jonchent son histoire..

Si je pense aux formes africaines, aux masques de théatre, aux enluminures du moyen-age, à l’écriture, à l’antiquité, à la préhistoire, aux estampes japonaises, ou plus généralement aux différents mouvements artistiques qui parcourent l’histoire de l’art, c’est parce que parmis elles je trouve de nombreux exemple d’inventions.

L’idée de m’approprier le vivant sous la forme d’ un monde entièrement transformé,déguisé et décoré, m’amuse énormément.

L’invention d’une faune et d’une flore dans un contexte  récréatif  et inventif m’apparaît comme quelquechose d’évident.

Mes préocuppations se tournent à la fois vers un plaisir contemplatif du monde  et une attention accrue pour les nombreuses curiosités ésthétiques qui jonchent l’évolution de l’humanité. 

On verra donc apparaître dans mon film différents paysages colorés, des sortes de monstres-insectes, des fleurs-mouches articulées, des plantes animales, des algues-méduses, une large palettes de créatures comme autant de curiosités présentées dans leur univers d’origine.

Je n’exclus pas la possibilité de générer dans ce contexte des ambiances sombres et repoussantes, mais j’essaie de fabriquer quelquechose emprunt d’une sorte de paix étrange, d’ une « beauté » particulière où sera reproduite l’ idée  d’un univers grouillant , d’une biosphère, d’une faune et d’une flore hybride et stylisée. 

J’applique donc à ma manière cette possibilité d’être créatrice et démiurge que m’offre la technologie .

Ma connaissance du système permettant de reproduire le mouvement me permet d’appliquer à ces formes des gestes et des postures tout à fait singulières. 

Le mouvement s’y agence à la manière d’une danse mécanique. Les gestes se répètent en boucle, comme dans un théatre d’automates. Le résultat de cette expérience visuelle est  assez amusant.

Et c’est dans l’optique d’émerveiller que je souhaite élaborer ce petit court métrage, comme une invitation au voyage, une danse onirique sur une autre planète.

Le film se composera  donc en plusieurs petits tableaux où l’on suivra des créatures dans leur  mouvements.  Elles nous amèneront à visiter et à contempler ce monde étrange.

Quand à l’univers sonore du film il devra suivre cette singularité et coller à l’étrangeté de ses ambiances.

Plusieurs personnes sont prête à m’aider, mais je ne sais pas encore commment m’organiser pour cette partie du travail qui me semble encore être la plus floue.

  Je pratique la guitare depuis un certain temps dans un contexte très experimental. J’envisage d’enregistrer quelques passages de guitare qui serviront peut-être à donner une unité à l’emsemble.

Ensuite j’accumulerai des sons retravaillés, des parties instrumentales enregistrées grâce à une nécessaire collaboration avec des musiciens. Chaque bestiole, chaque plante, chaque « chose », aura une identité grâce au bruit qu’elle fera..

Dans cette optique, j’essaierai donc de trouver les moyens d’agencer des sons d’origine très diverses qui complèteront et enrichiront les ambiances que je veux mettre en place.

Comments

[Quambouï]

Et bien ça c'est clair ! Bra-vo (et merci)!!!
Belle entreprise que de nous proposer l'émerveillement. C'est commencé je crois, les promesses, plutôt les ambitions, car il n'est pas question de te tenir en quoi que ce soit, que tu exposes là me clouent à mon siège d'impatience ! Je vais surveiller cela de près. Belle nature ... que la tienne !
Bonne continuation ! à bientôt.